DURÉE PRÉVUE : Du 18 mars au 3 août 2011. Itinéraire prévu : Arrivée à Johannesburg, Afrique du Sud le 18 mars. Ensuite, direction Namibie, Botswana, Zimbabwe, Zambie, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Éthiopie, Soudan, Égypte ?...Israël ? Peut-être Jordanie ? On ne sait ! Traversée en Grèce ou Italie ? encore incertain ! Mais la fin du voyage est prévue à Frankfurt en Allemagne le 3 août prochain !



Alors, suivez-nous dans notre folle aventure qui promet beaucoup de péripéties et de rebondissements de toutes sortes ! Il nous fera plaisir de partager avec vous nos états d'âme vécus à travers ces moments exceptionnels, tant agréables que difficiles.



samedi 25 juin 2011

EN ROUTE POUR LE KENYA

JEUDI 2 JUIN

Nous sommes à nouveau sur la route, en direction du Kenya, Nairobi plus précisément.

Nous venons de quitter Fulgencio. Clara nous a fait une très grosse caresse et nous dit qu'elle aurait aimé que l'on reste plus longtemps! Que la maison sera grande sans nous, etc. Imaginez donc, une maison déjà pleine avec trois enfants et un surplus de trois étrangers à héberger et à nourrir... Et je peux vous dire qu'ils n'ont pas les mêmes commodités qu'en Amérique!!!

Clara a même ajouté : "Vous avez maintenant une famille en Afrique. Dites à vos amis et à votre famille qu'ils ont dorénavant des "amis en Afrique", et ils sont les bienvenus." Et je sais que vous seriez tous accueillis chaleureusement et à bras ouverts. Quelle famille!

Nous avons environ 540 km à faire pour nous rendre à Nairobi, donc nous ferons le trajet en deux jours. Nous aimons arriver tôt dans les villes et villages où nous couchons pour avoir le temps de visiter à pied, en touristes, les rues et ruelles, et prendre le pouls de la vie des gens.

La route n'est pas vraiment belle. J'aimerais vous dire que l'asphalte recouvre des kilomètres de belles routes, agréables à rouler, mais ce n'est pas vrai...il y a des bouts de route asphaltés, oups...de gros trous...oh, oh, attention de la petite roche et de la terre...oh non, du sable... Ah bon, de l'asphalte, oups de gros trous...et c'est comme ça sur des kilomètres et des kilomètres. Et sur des routes en serpentins...Alors, vous comprenez pourquoi après environ 200-250 km, on en a assez de cette vigilance nécessitant toute notre attention.

Nous arrivons à la frontière du Kenya. Il y a tellement de bicyclettes qu'on se croirait en Chine! Pas ou presque pas d'autos...que des bicyclettes. L'entrée au Kenya se fait sans encombres et rapidement.






Nous roulons jusqu'à Kisumo et après une douche, on s'empresse de descendre dans les rues d'aller marcher à travers les kiosques du marché du jeudi. On marche assez loin et on prend un toc-toc pour revenir. L'expérience est très amusante. À un feu rouge, un autre toc-toc s'arrête à côté de Patrice lui demande d'où nous venons. Je demande au garçon qui nous conduit : "Ben voyons, comment fait-il pour savoir que nous sommes des touristes ?". Il trouve cela très drôle...je crois que nous sommes les seuls blancs de toute la ville !



Le lendemain , c'est sur des routes très désertes et vraiment ennuyantes que nous roulons et montons en altitude.







À un certain moment donné, on doit arrêter dans un petit village pour
ajouter des "pelures" ! Les gens ici portent leur manteau d'hiver... C'est la première fois du voyage qu'il fait froid. Faut dire qu'il est tôt le matin et que nous sommes à près de 2000 mètres d'altitude. Sous un ciel nuageux et très venteux par endroits.




L'hôtel du village...



Plus on approche de Nairobi, plus la température se réchauffe et le soleil apparaît. Et le décor change. On voit des champs de plantation de thé et des ouvriers affairés à la cueillette un peu partout le long des routes











Finalement, on arrive à Nairobi...par la porte d'en arrière ! Ce n'est pas tout à fait l'image que l'on s'était fait de Nairobi.






Il n'y a pas de camion à ordures...alors ils brûlent les vidanges sur le bord des routes, n'importe où. Je crois qu'ils devraient prendre exemple sur les habitants de Kigali qui nettoient leur ville à chaque semaine !


Les chèvres traversent au milieu de la circulation, à qui mieux-mieux, complètement indifférentes au bruit des klaxons.





Nous arrivons à Jungle Junction, endroit reconnu par les voyageurs, particulièrement les motocyclistes et ceux qui voyagent en camion 4X4. Il s'agit d'une grande maison avec chambres à louer et un grand terrain où certains peuvent installer la tente. Il y a un garage où on peut faire faire l'entretien et les réparations sur son véhicule. L'endroit est vraiment agréable...on ne sent à la maison.





Voici la chambre que nous réservons...le camping ne nous dit plus rien. On a le goût d'un peu plus de luxe : un bon grand lit et une douche chaude ! Car souvent, on nous dit oui pour l'eau chaude, mais elle est en réalité tiède.



Ici, voici notre engin en pièces détachées. Car la moto a besoin de réparations : changement de chaîne, changement de "sprokets", pneus neufs et changement d'huile. Il faut qu'elle soit en ordre, car en quittant Nairobi, nous entreprendrons le bout du voyage le plus difficile et le plus dangereux pour se rendre en Éthiopie : 500 km de "hors-route", niveau expert ! Deux sur la moto avec les bagages, ce ne sera pas évident. mais, regardez Pat, il n'a pas l'air trop nerveux...!




Alors, le vendredi, nous restons à Jungle Junction. Mais, le samedi à 13h, le proprio ferme le garage pour le week-end ! On pensait faire les réparations samedi et dimanche !!! Mais non, la moto de Tom sera réparée seulement lundi. Comme Tom a trouvé un autre endroit pour dormir, nous quittons samedi, vers 14h pour aller dîner et se rendre chez la dame qui nous accueillera samedi soir au lieu de dimanche soir. Et nous reviendrons lundi matin à Jungle Junction...

On roule pendant 15 km et on tourne en rond : le GPS ne trouve pas la rue...et comme ils n'ont pas de numéros de porte...on cherche, on cherche. Et lorsque l'on demande notre route, on nous répond, mais les gens semblent perplexes. Le quartier dans lequel nous sommes me rend inquiète, un peu...Finalement, on arrive à destination vers 18h30, il commence à faire sombre. OH MY GOD ! Coudonc, ça ne peut pas toujours benp aller...

On arrive devant une espèce de bâtisse avec la cour au centre et des appartements autour, et tout à côté, au fond de la cour....les "toilettes" ! Tom m'avait dit en après-midi que les toilettes étaient à l'extérieur, mais j'ai rit...j'ai pensé qu'il me faisait marcher... Et je lui avait dit : "ben oui...tu me niaises..." Oh que non !!!

L'appartement est en fait un deux pièces où elle vit avec son fils de 10 ans : un salon et une chambre avec un lit double et un lit simple, et au bout des lits, un baril d'eau, un petit poêle à la paraffine, et un poêle à deux ronds. Et de menus articles de cuisine!










Il fait noir et il n'est pas question de conduire dans ce dédale de rues à la nuit tombée. Nous n'avons pas d'autre choc que de rester. Patrice dit a Tom que si nous étions arrivés plutôt, on repartirait. mais, bon voilà qu'on est là. Et l'avise que nous, à la première heure le lendemain, on repart. Alors, on restera...pour un soir seulement ! Tom lui avait dit 2 soirs. Il doit trouver une excuse pour expliquer notre départ tôt le lendemain matin.

Sa sœur, Lucy, nous accueille, car la dame est sortie et doit revenir vers 20h. Elle nous offre de nous faire à souper : "Non merci, nous avons mangé.". Elle nous dit qu'elle fait bouillir de l'eau pour prendre notre douche : "Non merci, on a déjà pris notre douche (hum...)". Et je sors nos sacs de couchage...

La conversation s'engage, très agréablement. Elle est très gentille et s'excuse pour le retard de sa soeur. Finalement, vers...21h45, Betty arrive avec son fils. Elle est très contente de nous accueillir chez-elle et s'excuse de l'heure tardive. Tom l'avise que nous resterons seulement un soir, car sa moto a besoin de réparations le lendemain. Elle est très déçue, mais comprend.

Vers 22h15, elles se font à souper... dans "notre chambre"...avec le poêle à paraffine. Il s'en dégage une odeur tellement désagréable que les yeux nous piquent : elle doit ouvrir une fenêtre, sans moustiquaire évidemment, pour aérer... Bienvenue les maringouins !!!

Malgré tout ça, nous avons aimé notre expérience. Nous avons eu une très belle conversation. Elles sont très intéressantes et ont de belles valeurs. Elles nous ont parlé de la vie au Kenya, de la religion (elles sont très pratiquantes), et de leurs rêves. Betty se met de l'argent de côté pour s'acheter un terrain et se faire construire une maison pour elle et son fils. Vraiment, des filles charmantes et contentes de nous rencontrer.

À l'heure du dodo, vers minuit (très très tard pour nous), elle nous offre la chambre, Pat et moi dans le "petit" lit double et Tom dans le lit simple. Elle couche sur le plancher du salon et laisse les fauteuils pour sa soeur et son fils.

Le lendemain matin, 5h30, la nature nous réveille, Pat et moi : il faut aller à la salle de bain...euh...aux toilettes, dehors... et il fait noir ! Je prends la lampe frontale et je dois NOUS éclairer... Moment mémorable...VRAIMENT TRÈS DRÔLE.

Revenus à l'intérieur, tout le monde se réveille, on jase quelques minutes et à 6h30, nous quittons. QUELLE AVENTURE !

On se rend au resto pour déjeuner et à 9h, nous sommes revenus à Jungle Junction et on reprend la même chambre, pour deux soirs, dimanche et lundi. Ah, on a l'impression de revenir à la maison. On prend une douche et...on se couche ! On récupère de notre dernière nuit qui fut trop courte et nous avons mal dormi !

Nous retrouvons nos amis Angie, Daryll et Dominic qui sont eux aussi venus chez Jungle Junction ; Angie et Daryll pour de petites réparations sur les motos, Dominic pour sa part a atteint la fin de son périple en Afriqur et reprend l'avion pour la maison mercredi. Alors pour lui, ce sont les préparatifs d'expédition de sa moto en Angleterre.

Le lundi, ce sont les réparations sur la moto de Tom et nous regardons la carte et faisons les derniers préparatifs.

Mardi matin, en route pour l'Éthiopie...

À suivre....à bientôt !













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