EN ROUTE POUR LE RWANDA

Alors, nous voilà en route pour le traversier. En arrivant tout près, on pouvait voir les vendeurs de bananes affairés à tenter de vendre leurs fruits...pas tout à fait...mûrs, c'est le moins que l'on puisse dire. Ces bananes sont cuites vertes ; elles sont apprêtées avec des oignons, des tomates et des épices. Cela goûte les pommes de terre sucrées ; très bon !




Ici, on s'enregistre pour l'embarquement.



Pat est le premier en ligne pour l'embarquement.



Mais, en quelques minutes, les véhicules prennent d'assaut le traversier et réussissent à passer avant Pat !!!






La vue que l'on a en quittant le port.



En arrivant de l'autre côté, on traverse encore des villages où on peut constater l'importance et surtout l'utilité des bicyclettes. Faut dire qu'ici les gens sont pauvres et le coût du pétrole est très cher : 2$ le litre. Alors, tout le monde se déplace à bicyclette, pour toutes sortes de raisons : on y transporte des bidons d'essence, des sacs de farine, des matelas, des caisses avec des poules vivantes, des planches de bois. Nous avons même vu un morceau de "plywood" fixé à l'arrière du siège, sur lequel une chèvre vivante était couchée, attachée par les pattes; même avec notre casque de moto, on pouvait entendre son mécontentement ! Désolée ma soeur, pas de photo de la chèvre !
































Maintenant, il n'y a plus d'asphalte ! En route pour 38 km de chemins difficiles. À certains endroits, l'eau a formé, dans la terre, des sillons et des crevasses importantes. Les conducteurs ont besoin de toute leur concentration pour faire face à ce défi. Je me tiens solidement ancrée à deux mains, les yeux fermés, pour ne pas influencer le mouvement de la moto en voyant venir les obstacles ! C'est plus prudent comme ça.

À un moment donné, la moto ralentit. J'ouvre les yeux et un gros boeuf avec des cornes d'au moins 3 pieds de haut nous bloque la route. Nous sommes estomaqués...jamais nous n'avons vu de telles bêtes à cornes chez-nous. Et je crois que lui n'a jamais vu de motocyclistes! Cet animal ne semble pas nous apprécier du tout car il vient vers nous tente de nous donner un coup de cornes, mais Pat réagit vivement et il nous manque de justesse! Ouf, on l'a échappé belle ! Comme je me tiens à deux mains, malheureusement pas de photo disponible.

Enfin, on arrive sur l'asphalte ! Je suis aussi exténuée que les conducteurs! Tous mes muscles ont été mis à rude épreuve.



Il est toujours fascinant des voir les gens s'attrouper autour des motos lorsque nous arrêtons. Dans ce petit village, les gens nous regardent curieusement et ne s'approchent pas trop. Je crois que certains voient des blancs pour la première fois. Sûrement les enfants, car ils nous examinent de leurs grands yeux étonnés de voir ces gens venus qui semblent venus de l'espace !!!

On roule jusqu'à Rusumo très petit village frontalier pour sortir de la Tanzanie. Il est 17h30 et il fera bientôt nuit. Il faut trouver un endroit où dormir. Mais le choix n'est pas trop difficile à faire, il n'y en a qu'un seul. Un Guest House à 150 pieds de la douane, mais situé sur une colline escarpée, accessible par des escaliers de ciment, non conventionnels, assez rudimentaires.




Voici la vue du haut des escaliers



On peine à s'y rendre, alors qu'est-ce qu'on fait des motos ? Pas de problème, nous dit le proprio...on mettra les motos au poste de police de la douane. Elles seront surveillées par les policiers toute la nuit.




Voyez la pancarte du Guest House et, tout à côté, le poste frontalier !



Ils nous affirment qu'ils ont des chambres avec douche et eau chaude. bon, allons-y. La chambre est tout ce qu'il y a de plus simple : un lit...avec un espace appelé "toilette". L'espace mesure environ 3' x 3', tout au plus ! En fait, il s'agit d'un trou dans le sol...Et la douche, que je demande ? Mais oui, il me montre le baril d'eau avec une petite chaudière pour s'arroser ! Ha, nounoune, j'aurais dû y penser que c'était la douche !!! Mais l'eau chaude ? Oh, mais elle n'est pas froide, qu'il me répond !!! Ah, ces touristes !

Alors, nous nous laverons morceau par morceau. Et croyez-moi, certains morceaux ont besoin d'être lavés plus que d'autres. La journée a été chaude en température...et en émotions !

Il est tard, nous n'avons pas dîné, nous sommes exténués. On nous offre de nous faire du riz et des fèves. On accepte joyeusement, car l'estomac crie famine !

Le lit est confortable et nous dormons d'un sommeil réparateur.

On se lève très tôt, j'ouvre la fenêtre et voici la vue que nous avons de notre chambre...des toits de métal et une brume qui s'épaissit de minutes en minutes. Annonciateur de pluie ???




Notre cuisinier qui s'affaire le matin à nous cuire des chapattis.



Après un déjeuner et un bon thé noir, vers 7h30, au moment où nous nous préparons à se rendre aux douanes, il se met à pleuvoir... C'est le déluge ! On attend que la pluie diminue et on s'y rend pour les formalités de sortie.

Maintenant, en route pour le Rwanda...Oh surprise, on nous refuse l'entrée !

À suivre...