DURÉE PRÉVUE : Du 18 mars au 3 août 2011. Itinéraire prévu : Arrivée à Johannesburg, Afrique du Sud le 18 mars. Ensuite, direction Namibie, Botswana, Zimbabwe, Zambie, Mozambique, Tanzanie, Kenya, Éthiopie, Soudan, Égypte ?...Israël ? Peut-être Jordanie ? On ne sait ! Traversée en Grèce ou Italie ? encore incertain ! Mais la fin du voyage est prévue à Frankfurt en Allemagne le 3 août prochain !



Alors, suivez-nous dans notre folle aventure qui promet beaucoup de péripéties et de rebondissements de toutes sortes ! Il nous fera plaisir de partager avec vous nos états d'âme vécus à travers ces moments exceptionnels, tant agréables que difficiles.



lundi 27 juin 2011

LE BOUT DU MONDE... WADI HALFA !!!

PROBLÈME DE CAMÉRA...MALHEUREUSEMENT
PAS DE PHOTOS POUR LES PROCHAINS JOURS !

DIMANCHE 19 JUIN

Nous roulons toute la journée sous une chaleur accablante...décidément, nos corps ne s'habituent pas à cette sensation d'être dans un sauna !
J'ai de la misère à respirer dans mon casque de moto, et la visière levée, c'est encore pire...l'air est suffoquant !

Nous continuons notre route, mais devons arrêter pour s'hydrater en buvant et en mouillant le foulard que l'on porte autour du cou, cela aide à faire baisser notre température corporelle !

Nous arrivons enfin à Atbara, affamés ! Une galette de pain et de l'eau...c'est tout ce que nous avons dans l'estomac depuis ce matin. Il est maintenant 15h ! Le motel avec chambre climatisée est la récompense ultime de la journée.

Nous avons faim, Pat me dit que l'on devrait commander une pizza de Pizza Hut ! Je redescend à la réception pour payer la chambre et demande au préposé, en riant : "J'ai une drôle de question : pouvons-nous commander une pizza ici ?". "Of course..". Quoi ????? Alors je commande une pizza végétarienne (je ne prends pas de chance sur la sorte de viande...) avec deux Coca-Cola. Arrivée à la chambre, je dis à Pat : "La pizza s'en vient !"

Et environ 40 minutes plus tard, le préposé arrive avec un cabaret et notre pizza toute chaude, embaumant la chambre. Wow, une vrai pizza... Elle est délicieuse et nous en bavons. Quel régal ! Cela fait changement des galettes de pain et de l'eau.

Comme notre caméra ne fonctionne plus, nous allons en "ville" pour en acheter une, copie d'une Canon digitale...150$, quand même pas si cheap! Mais, on s'est fait avoir. Elle ne fonctionne pas bien, alors nous prenons seulement une ou deux photos avec le IPhone ! Alors, pas de reportage-photos pour quelques jours.

LUNDI 20 JUIN

Ce matin , c'est à 4h30 que nous enfourchons l'engin pour attaquer cette chaude journée et faire le plus de kilomètres avant le lever du soleil. Mais il fait encore très noir et ce n'est pas évident de rouler à la noirceur car les phares de la moto n'éclairent pas très bien. Nous roulons à peine 70km...prudence oblige !

Il reste 950 km avant Wadi Halfa, alors on aimerait faire environ la moitié aujourd'hui, selon le village où nous trouverons un motel potable.

Hier, nous étions tellement épuisés en arrivant, que Pat a oublié de faire le plein d'essence et on s'est dit qu'on en mettrait chemin faisant... ! Alors, après environ 100 km, il m'annonce que l'on va peut-être...sûrement manquer d'essence sur cette longue route du désert, complètement isolée de tout. Il n'y a aucun village...aucun animal...rien! Les seuls animaux que l'on voit sont des carcasses de vaches ou de chameaux morts sur le bord de la route, déshydratés. Les carcasses ressemblent à des jouets en plastique qui se seraient dégonflées.

Tout à coup...oups...on tombe sur la réserve ! Ça presse de trouver de l'essence. Pat ralentit la cadence pour prendre le moins d'essence possible...et on roule environ encore une heure et on commence à perdre espoir ! Mais c'est sur les vapeurs d'essence que nous atteignons la station service ! Ouf...on a eu doublement chaud !

Nous arrêtons à 15h dans un village où le motel est affreux ! Je décide de visiter quand même, car nous sommes exténués ! L'homme qui m'accueille veut absolument que j'enlève mon casque de moto...non, non, je veux juste voir la chambre. Il m'amène au fond de la cour et enlève le cadenas sur la porte du hangar (elle barre de l'extérieur !!!) La pièce est sur la terre battue, n'a pas de fenêtre et il y a trois sommiers rouillés, troués, avec de vieux matelas sales, roulés sur les sommiers ! Je lui dit : "non merci" ! Je reviens voir Pat et il est tout relaxe, a enlevé son casque et son manteau, pensant que la journée s'arrête ici. Il me demande si cela fait l'affaire. Je lui dit : "J'aime mieux coucher sur le bord de la route à la belle étoile que de coucher là !". Il me demande combien de kilomètres qu'il reste à faire avant Wadi Halfa : "La pancarte indique 174 km. Te crois-tu capable de continuer malgré la fatigue ?" "Oui, on continue"

Ne trouvant pas de motel digne de ce nom dans les deux autres petits villages que nous traversons, nous sommes obligés de rouler les 950 km pour se rendre à destination. C'est vraiment le désert....on se croirait seuls au monde, sur la lune et il fait affreusement chaud ! Pat est tellement fatigué (nous sommes debout depuis 4h...), que je dois lui masser les épaules pour enlever les points de fatigue. Toutes les dix minutes, je lui fait un massage de deux minutes. Et c'est complètement exténués, vidés...que nous arrivons à l'hôtel de la ville vers 17h30 ! Petit village assez typique...presque tous les hommes et les femmes portent la tunique; et les femmes portent en plus le foulard, certaines portent même la burka !

La chambre que nous avons n'a pas l'air climatisé. Lorsque nous l'ouvrons, nous recevons une bouffée d'air chaud, encore plus chaud qu'à l'extérieur ! Mais il y a un lit qui ressemble à un lit correct ! Les toilettes et les douches sont dans le fond du couloir...pour tous ! Mettons que les choix ne sont pas nombreux !

La faim nous tenaille alors on cherche un resto. Celui que l'on choisit ne me dit rien de bon. Les serveurs sont sales et le plancher est jonché de détritus de toutes sortes. Soudainement, je n'ai plus faim. Il commande une omelette, moi je bois de l'eau ! Le serveur apporte l'assiette d'omelette d'une main et de l'autre main, sale et tachée de sang, deux morceaux de pain qu'il dépose directement sur la table...sale elle aussi. Là, je n'en peux plus et je dis à Patrice qu'il ne devrait pas manger, cela a l'air dégueulasse ! Patrice me dit que la priorité, c'est de se nourrir. Je le regarde manger et je ris : la nourriture lui roule dans la bouche et après trois bouchées, il pousse son assiette et me dit : "Pu capable...dégueulasse !" Pour que Patrice cesse de manger quand il a faim, l'heure est grave.

C'est l'air tout penaud que nous retournons à l'hôtel manger du pain et boire de l'eau ! On se couche, mais il fait tellement chaud qu'il est passé 1h du matin lorsque nous réussissons à nous endormir

MARDI 21JUIN

À 5h30, nous sommes déjà dehors pour prendre un peu d'air un peu plus frais, en fait devrais-je écrire "un peu moins chaud", sur la galerie, avant le lever du soleil. Et nous passons le plus clair de la journée sur la galerie à boire de l'eau et à regarder passer...le temps !

Vers 15h, tannés de boire de l'eau, de manger des biscuits secs et des morceaux de pain (on se croirait des prisonniers...), on repart à la recherche d'un autre "resto". On passe devant une galerie où les hommes (il n'y a pas de femmes) mangent du poisson et ça sent bon. Le serveur est propre et le resto aussi alors on commande du poisson, seul mot sur le menu : poisson !

Notre commande arrive : trois poissons entiers, panés et frits sur une feuille de papier journal en guise d'assiette et avec deux galettes de pain. On attaque notre poisson avec nos doigts comme ustensiles. je me brûle les doigts...les hommes me regardent et rient ! Mais le repas est délicieux !

Demain, embarquement sur le traversier vers l'Égypte...enfin !





























1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Pat et Chris ( Pat nous nous sommes croisé a quelques reprises au tim laval...mais Chris je ne crois pas )

Je vous lis régulièrement et c'est un plaisir de vivre votre superbe aventure et toutes vos péripéties au travers de vos écrits. Disons que le sourir vient facilement à lire tout ca !
Pat jte lève mon chapeau! tu semble maitriser la route avec une main de maitre ! Et Chris de prendre le temps de nous faire vivre tout cela avec une description merveilleuses! Merci

Bonne continuité et que la santé vous garde ; )

Rémy